Cet article fait partie d’une série sur la préparation de votre animal de compagnie à la médiation animale ou thérapie par les animaux. Ou encore animaux visiteurs.
La Médiation animale : une préparation en équipe
Si vous souhaitez former un duo de médiateur avec votre animal, vous devez prendre le temps de préparer votre animal à ce travail. L’aspect le plus important d’un animal de thérapie réussi est son tempérament, mais il doit également être préparé au type d’expériences qu’il vivra lors de ses visites. Cette préparation l’aidera à être à l’aise et heureux en tant que médiateur et à mieux comprendre en quoi consiste la médiation animale pour lui et son rôle.
Nous avons rassemblé quelques suggestions de préparation pour les équipes en herbe. La plupart de ces suggestions s’adressent aux chiens (et surtout aux chiots), puisque les chiens sont notre spécialité. Mais les concepts généraux peuvent être appliqués à d’autres espèces d’animaux de thérapie, en fonction de l’espèce et du comportement. Ces suggestions seront bénéfiques pour tout animal de thérapie potentiel, ainsi que pour vous en tant que maître.
Commencez la socialisation de votre animal
Les futurs animaux de thérapie ont besoin d’une variété d’expériences, qu’il s’agisse de promenades en voiture, de visites avec toutes sortes de personnes ou d’un maximum d’endroits. Saisir l’occasion de les exposer à ces expériences sera important pour le travail futur des animaux de thérapie, car ceux-ci doivent se rendre sur les lieux des visites et rencontrer une grande variété de personnes dans le cadre de leur travail. Plus tôt vous pouvez commencer cette socialisation, mieux c’est. Vous pouvez par exemple emmener votre chien dans un parc public, dans une jardinerie ou dans une animalerie. Permettez à votre animal de rencontrer des personnes d’âges, de capacités et d’origines ethniques différents, ainsi que des individus portant des uniformes, des chapeaux, des masques et des lunettes.
Chaque nouvelle expérience que vous partagez avec votre animal doit être agréable et positive. Lorsque vous exposez votre animal à de nouvelles personnes et de nouveaux lieux, attendez-vous à l’inattendu et soyez prêt à faire face positivement aux événements imprévus, car une seule expérience négative peut avoir un impact sur de longs mois, années ou même à vie sur un animal. N’abusez pas des expériences de socialisation ; assurez-vous d’arrêter pendant que vous et votre animal passez encore un bon moment. Il est préférable d’avoir des expériences positives courtes, mais fréquentes.
Manipulez votre animal de manière cohérente
Les animaux de thérapie doivent être à l’aise avec le contact physique. Commencez par toucher leur corps partout, y compris les pieds, les oreilles, la queue et la bouche. Commencez par un contact doux et délicat, puis passez à un contact légèrement maladroit, mais jamais douloureux. Il est particulièrement important de commencer tôt avec les jeunes animaux, mais les animaux plus âgés peuvent également bénéficier de ce type d’exposition. Prenez votre temps et laissez votre animal se sentir à l’aise avec une chose avant de passer à l’étape suivante. C’est important pour habituer votre animal au contact physique, mais cela peut aussi vous aider à apprendre quels types de toucher votre animal apprécie le plus et ce qu’il n’apprécie pas autant. Cela sera important pour vous en tant que médiateur animal pour protéger votre animal lors des séances de médiation.
Prenez également le temps de vous mettre à l’aise avec le toilettage. Les animaux de thérapie doivent être toilettés avant de faire des visites, donc s’assurer qu’ils sont à l’aise avec cela fait partie de leur préparation à ce travail. Brossez régulièrement les poils et les dents de votre animal (le cas échéant), touchez, coupez ou limez ses ongles. Décidez si c’est vous qui donnerez le bain à votre animal ou si vous ferez appel à un toiletteur professionnel pour effectuer ces tâches. Si vous prévoyez de faire appel à un toiletteur, veillez à présenter votre animal au toiletteur et à l’équipement assez tôt (mais pas trop), afin qu’il apprenne à considérer le toilettage comme une activité routinière et agréable.
Développez une relation de confiance
Trouvez les choses qui vous rendent heureux, vous et votre animal. Comme pour toute amitié, vous devez faire l’expérience de différentes choses ensemble afin de découvrir ce qui vous rend tous les deux heureux. Explorez une variété d’activités que votre animal pourrait apprécier et qui impliquent le jeu, l’enrichissement et la connexion avec vous. Il peut s’agir de promenades, de temps passé à l’extérieur sous surveillance, de différents types de jouets, de puzzles ou de jeux, selon l’espèce de votre animal. Ces expériences vous seront également utiles lorsque vous commencerez à examiner l’aptitude et l’intérêt de votre animal pour la médiation animale, ainsi qu’à savoir ce qui l’aidera (et vous aidera) à décompresser après les séances.
Pour les expériences qui sont moins souhaitables pour votre animal, prenez des mesures pour améliorer la situation ou en réduire la durée. Lorsque vous formez un duo d’accompagnant en médiation animale, votre animal compte sur vous pour défendre ses intérêts pendant les séances. Cela principalement afin de prendre soin de la santé mental de votre animal. En prenant ce rôle au sérieux pour votre animal, il en viendra à croire que vous prenez constamment des décisions dans son meilleur intérêt. Cette confiance est la pierre angulaire du travail d’équipe nécessaire à la réussite de toute équipe d’animaux de thérapie ou de visite.
Commencer l’éducation et le dressage
L’obéissance de base est nécessaire pour tout animal de travail. Les spécificités varient en fonction de l’espèce de l’animal. Tous les animaux accompagnant doivent être à l’aise avec un collier ou un harnais et une laisse, suivre les indications de leur maître, rester en place pendant une courte période et quitter les objets attrayants lorsqu’on le leur demande. Certaines compétences sont spécifiques à chaque espèce. Par exemple, les chiens doivent être capables de s’asseoir, de rester sur place, de descendre, de venir lorsqu’on les appelle et de laisser tomber. D’autres espèces auront des formes différentes de rester et de répondre aux signaux qui sont basés sur le comportement de cette espèce.
Selon nous, il n’y a pas de formation spécifique incontournable. Chaque maître à condition que lui-même soit formé à l’accompagnement, est le mieux placé pour savoir de quel entraînement son animal a besoin et ce qui lui convient le mieux pour acquérir les compétences nécessaires pour devenir un bon animal de thérapie. Quelle que soit l’espèce, nous préconisons le renforcement positif et les méthodes de dressage sans force, car ils contribuent à la relation de confiance que vous établissez avec votre animal.
Les maîtres-chiens peuvent choisir de dresser leur animal individuellement ou avec un dresseur. Si vous envisagez de faire appel à un éducateur, comment savoir quel dresseur choisir pour votre chiot ? L’éducateur canin vous conviendra-t-il, à vous et à votre chiot ? Vous devez tenir compte de la méthodologie utilisée mais surtout de la personne lorsque vous choisissez un programme.
N’hésitez pas à nous contacter pour nous demander des recommandations selon votre région.
Ne négligez pas non plus votre propre formation en médiation animale. Mais aussi connaissance éthologique, apprendre à lire le langage corporel de votre animal est essentiel en médiation animale. Pouvez-vous identifier les signaux subtils que votre animal vous donne lorsqu’il n’est pas sûr de la situation ? Et si oui, savez-vous comment réagir pour soutenir votre animal ? Prenez le temps d’apprendre le langage corporel et les signaux de stress de votre animal, et comment vous pouvez le soutenir au mieux.
Établissez une relation avec un vétérinaire
Le choix d’un vétérinaire est essentiel pour le bien-être à long terme de votre animal. Une relation fructueuse avec votre vétérinaire repose sur la confiance mutuelle, le respect et la communication. Cherchez quelqu’un qui a la même approche que vous des soins aux animaux, qui sera ouvert aux questions et qui appréciera vos observations sur votre animal. Le vétérinaire de votre animal devra confirmer que votre animal est en assez bonne santé pour être enregistré comme animal de thérapie. Il devra également avoir la finesse pour savoir jauger de l’état mental de votre animal. Une bonne relation aidera votre vétérinaire à rester en contact avec la santé de votre animal et lui permettra de faire cette affirmation en toute confiance.
Déterminer l’aptitude et l’intérêt
Il n’existe pas de formule pour déterminer si un animal donné sera un bon médiateur. Les animaux de thérapie qui réussissent sont de nature sociale. Ils aiment passer du temps avec les gens, et pas seulement avec leur maître ou leur famille, mais aussi avec des personnes qu’ils n’ont jamais rencontrées auparavant. Le lien fort qu’ils entretiennent avec leur maître se traduit par une confiance dans le fait que vous les garderez en sécurité, de sorte qu’ils peuvent être plus tolérants ou indulgents à l’égard d’interactions maladroites ou de distractions surprenantes. Ils aiment apporter du réconfort aux autres et recherchent les interactions.
La personnalité et les préférences de votre animal vous aideront à déterminer son aptitude à recevoir des visites et le type de visite qu’il pourrait apprécier. Un chien jeune et énergique peut aimer rendre visite à plusieurs personnes à la fois. Un chat qui aime interagir avec les gens en tête-à-tête peut préférer les visites où il peut être dans la chambre d’une personne, au calme. Un oiseau qui apprécie le son des gens qui parlent pourrait aimer les visites « lis avec moi ».
En fin de compte, il vous incombe, en tant que meilleur protecteur de votre animal, de veiller à ce que ce dernier apprécie vraiment, et non pas seulement tolère, les interactions thérapeutiques avec les animaux. Par exemple, un chien ayant de bonnes aptitudes à l’obéissance peut être capable d’effectuer certaines tâches de médiation animale, mais s’il endure les interactions parce qu’il a l’impression de devoir suivre vos instructions plutôt que parce qu’il aime le faire, cela pourrait finir par éroder la relation de confiance avec votre animal. Il appartient à chaque propriétaire d’être le leader protecteur de son animal et de faire des choix dans l’intérêt de ce dernier, y compris celui de savoir si le travail de médiation est le bon choix.
N’hésitez pas à nous écrire en commentaire, nous parler de vous et vos animaux et poser vos questions. Nous nous ferons un plaisir de vous répondre !
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